Une histoire de feeling

Du stylisme à la création de tableau, il n’y a qu’un pas. L’inspiration est à portée de main. Plastique, tissu, couleurs, de là vient l’inspiration. Emilie Bulard Cordeau nous raconte sa méthode.

Vous êtes créatrice de mode, et vous présentez une collection de tableaux, quel est le rapport?
Concernant  les vêtements, je privilégie le travail de la matière à leur coupe. Alors pour moi peu importe le support! Le principal, c‘est la réalisation de la matière et le travail de couleurs. Remarquez, ce sont des tableaux qui, en fait, pourraient être des gros plans de mes créations vestimentaires.

Dites-nous votre secret pour marier les couleurs et les matières…
Je déchire, je brûle, je peins, je colle, je vernis tout ce qui m’inspire, tout ce que j’ai sous la main: plastique, tissu, dentelle, fil de laine, boutons.... Pour les couleurs, c’est à peu près la même chose, c’est une histoire de feeling. On essaie une couleur avec une autre, si cela ne va pas, peu importe, on remet une nouvelle couleur... et abracadabra!

N’est-ce pas frustrant de réaliser un objet statique comme un tableau, alors que l’habit s’inscrit dans le mouvement, du fait qu’il est porté dans la rue?
Un tableau est statique seulement pour celui qui ne regarde pas, qui ne fait pas marcher son imagination, vous ne croyez pas?
Il faut s’évader dans chacun des fils de couleur, se raconter une histoire. C’est un long voyage qui vous attend!